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Malheureusement, non. Il reste encore beaucoup de recherche à faire afin de déterminer la bonne dose de médicament à donner, de valider son efficacité et sa sécurité pour les humains. Nous travaillons très fort afin qu’il soit disponible le plus tôt possible!

Il semble efficace pour traiter plusieurs types de cellules cancéreuses et de modèles in vivo chez l’animal. Nous avons dû faire le choix difficile de concentrer nos ressources sur certains cancers à traiter, car les recherches coûtent très cher. Nous avons décidé de cibler des cancers qui sont reconnus comme étant plus difficiles à traiter, ce qui nous paraissait le meilleur choix à faire.

Les tests sur les humains ne sont pas encore commencés. Lorsqu’ils débuteront, le recrutement de patients pour les études cliniques fera l’objet d’annonces publiques.

Le RM-581, lorsqu’il a été administré par voie orale à des souris atteintes du cancer, s’est révélé actif, en plus de présenter un taux de toxicité bas ou nul. Ce faisant, nous anticipons que le traitement pourra être pris à la maison de façon sécuritaire, mais cette hypothèse reste à vérifier lors des études cliniques.

Le RM-581 fait partie d’une nouvelle classe de molécule : les dérivés de l’aminostéroïde. C’est le premier produit de ce genre à être étudié pour traiter le cancer.

Le RM-581 fonctionne grâce à un mécanisme complexe qui n’est pas encore complètement élucidé. Nous avons toutefois des pistes de compréhension. Il faut savoir que la cellule cancéreuse est une cellule très « stressée ». Beaucoup plus qu’une cellule normale. Le RM-581 expose les cellules à un facteur de stress de plus. Comme la cellule cancéreuse est déjà fragilisée, l’ajout de ce stress supplémentaire devient trop pour elle et cause sa mort (le terme scientifique est l’apoptose). La cellule saine ou « normale », pour sa part, tend à devenir un peu plus stressée avec le RM-581, mais pas assez pour mourir. Elle est donc épargnée. Conséquemment, les effets secondaires anticipés s’annoncent moindres que ceux observés avec les anticancéreux classiques.